Jacques Duvall - le contrebandier de la chanson
Format : 16 x 23 cm (à la française)
128 pages
Français
Finition : cousus, couverture souple
Compilation de 11 titres à télécharger gratuitement
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Jacques Duvall fait parler de lui... par les autres.
Nombreux sont les ouvrages consacrés à la chanson française ou à la pop, qui citent Jacques Duvall parmi les plus dignes pourvoyeurs de ces deux disciplines amies/ennemies.
Conçue en mode amicalement-vôtre avec Les Editions du Caïd, cette première biographie collective « en collaboration avec le sujet » sort des sillons battus et porte un autre regard, fatalement très complice, sur ce discret Monsieur Jacques (de son vrai nom Éric Verwilghen, né en août 52 à Schaerbeek, aussi connu sous les pseudos de Hagen Dierks ou de Inger Asten et subtilement surnommé « le contrebandier de la chanson française »).
Ce type qui cultive depuis toujours l'art du pseudonyme et des paradoxes se livre ici en toute intimité, sans sentimentalisme aucun. Avec la distance respectable qui fait sa marque de fabrique, comme il le fait depuis plus de 30 ans en enfilant pour les autres ses perles d’insolence désabusée. Jacques Duvall fait parler de lui... par les autres.
Jacques Duvall et Les Editions du Caïd bousculent ici le concept de la bio d’artiste, avec un livre adossé à une documentation de toute première main. Cette très belle compilation d’articles de presse et d’interviews (dont le texte inédit de son ami Gilles Verlant, écrit peu avant le décès de celui-ci) entre en résonance avec une galerie de photos et de documents inattendus pour, au final, composer un inventaire subjectif et tellement cohérent de moments clés. (...)
Au fil des pages et des images, les souvenirs duvalliens s’imbriquent et se complètent, en creux. Avec la patte de Duvall, celle qui fait mouche avec ses airs de ne pas y botter, en touche qui touche.
Histoires belges et lunettes noires: une mythologie pas mytho
Jacques Duvall, le contrebandier de la chanson, nous ouvre pour la première fois son incroyable album photos.
Des dizaines de clichés inédits nous baladent de Bruxelles à New-York, de bars en studios, du punk au glam et, bien sûr, de rencontres fortuites en amitiés. Une jolie galerie de personnages s’affiche ainsi entre ombres et lumières, en couleurs ou en nuances de gris. On y croisera les amis de toujours ou d’un jour. En première ligne, les icône duvaliennes et les incontournables Lio, Marie France et Alain Chamfort, Marc Moulin, Dan Lacksman et Michel Moers du groupe Telex, Jane Birkin et Etienne Daho. On y suivra, plus tard, les foisonnantes aventures Freaksville, avec Benjamin Schoos, Mademoiselle Nineteen et leurs comparses liégeois à géométries variables. Les artistes internationaux (Joan Jett et les Runaways, The Sparks, Chrissie Hynde, April March) y côtoient les presqu’anonymes et les instants surréalistes à la belge (un célèbre footballeur, Alain Bashung, Henri Salvador et même Michael Jackson himself).
Et comme Mister Duvall aime à nous surprendre, l’inclassable fragile s’incarne en super-héros dans 4 pages de comics signées Jampur Fraise (Freaksville quand tu nous tiens).
Quelques extraits
« Je déteste Jacques Duvall. Ce garçon m’insupporte : trop de talent, un goût sans faille, un don hors du commun avec les mots, une tournure d’esprit d’une classe folle qui lui permet d’exprimer les états d’âme les plus désespérés avec un humour pince-sans-rire qui le sauve de tout sentimentalisme.
(...)
Duvall est le Superman des lyrics, aucune kryptonite ni fin de mois difficile ne l’ont jamais poussé à la faute. Certes, il est peu disposé pour le bonheur. Ca lui fait un point commun de plus avec Gainsbourg, son Maître devenu son égal, son frère. Tant pis pour lui et tant mieux pour nous : sa lucidité ne sera jamais émoussée, ni par les bons sentiments, ni par la plus humble des charités chrétiennes.
Je déteste Jacques Duvall. Mais j’aime souffrir en l’écoutant. J’aime me tordre les mains et l’estomac de rage en geignant : « Putain, l’enfoiré de sa race, où a-t-il été chercher cette rime, cette idée ? » Comme je suis maso, j’attends chacun de ses disques, chacun de ses textes avec une impatience fébrile. C’est tout le mal que je me souhaite, que je vous souhaite : qu’il en sorte plein, plein, plein plein plein. Parce qu’il est bon d’avoir un héros. Même un qu’on déteste. »
Gilles Verlant (inédit)
Longtemps, j’ai eu l’impression que mes textes venaient d’en haut, que j’avais un nègre dans le ciel. »
Jacques Duvall
« C’est le jeune homme chic qui écrit de si belles chansons pour Lio. Qu’il écrive comme Gainsbourg, ce n’est pas grave, puisqu’il écrit très bien, mais voilà qu’il se met à chanter et devinez quoi : il chante aussi “mal” que Gainsbourg ! »
Jean-Eric Perrin, dans Rock & Folk
« Duvall est lui-même l’une de ses plus belles créations, aussi charismatique et identifiable que les plus emblématiques de ses interprètes
Duvall surfe comme il peut sur son vague à l’âme, s’efforce par des pirouettes un peu patraques d’échapper à ses rouleaux noirs et gluants, à son écume corrosive. Il émane de ses chansons une gravité éthérée et un charme un peu loser, une légèreté affectée qui ne trompe personne. « Trop bon danseur pour perdre l’équilibre », Duvall affronte la vie en outsider, en underdog, en sparring-partner dégingandé, propulsé malgré lui au centre du ring et qui, pour parer les coups, ne sait devoir compter que sur son art de la feinte. »
Michel Heynen
« Finalement, Duvall ne serait-il pas un digne représentant, contemporain, du concept de “délectation morose” que traduit de façon chic et choc la fameuse citation de Boris Vian : l’humour est la politesse du désespoir? »
Philippe Schoonbrood
Deux pour le prix d’un(e)
Le livre « Le Contrebandier de la Chanson » est vendu avec une compilation gratuite et exclusive de 11 titres en format digital, concoctée par Jacques Duvall lui-même.
1. Histoire belge
2. C'est toi
3. Le cri
4. Ménage à trois (Marie France)
5. La veille de ma naissance (Lio)
6. Sept bonnes raisons
7. Juillet brillait (Mlle Nineteen et Benjamin Schoos)
8. Un garçon qui pleure (Marie France & Chrissie Hynde)
9. Comme par désenchantement (Jacques Duvall & Coralie Clément)
10. Je vois dans le noir (Benjamin Schoos)
11. La chanson la plus triste du monde